Francisco Sánchez 
Medina Gabril & Encarna 
Gonzalez José Manuel & Blanquita 
Serrano Felipe & Josefa 
Luque Amalia  
Anonio Haro & Lolita 
Filardi Antonio 
Fernández Mari Luz 
La grand-mère avec les enfants dans le parc (Liège)
Réunion de famille en Espagne
Action en faveur de la libération de Justo Lopez (Liège 1965)
Greve de la faim a l'église de (Mont St Martin à Liège)
Pozo Maia Luisa  (Asturias)
Nel Pozu María Luisa Nuberu Conciertu 30 años xuntos
La famille au complet à El Entrego (Asturias)
Antonio, devant la porte de la mine de l'Espérance
(Mars 2010)
Charbonnage de l'Espérance 1963 ( Montegnée )
El Entrego 1960 (Asturias)
San Roque Dos Torres (Cordoba)
Antonio Filardi, le 30 mars 2010
Club F.G.Lorca
Rue Pied du Pont des Arches
Lieux
Liège 1963 réagrégation familial
Antonio, 1974 en formation professionnel à l'ONEM
Cordoue, premier enfant avant son départ pour El Entrego (Asturias)
Souvenirs de la famille
San Roque Dos Torres
(Cordoba)
mine. Alors je me suis décidé pour aller à la mine. « Comment est-ce-que j’allais retourner là-bas les mains vides ?» J’ai laissé toute la famille dans l’espoir d’améliorer notre niveau de vie et retourner les mains vides… Il ne me restait donc pas d’autre alternative que d’accepter le travail dans la mine !
 
Nous nous présentâmes aux bureaux de la mine de Saint Nicolas, accompagnés d'un interprète. A la question de savoir s'ils avaient du travail pour nous, il nous répondit que oui, qu’il y avait du travail et même beaucoup. Il nous demanda combien nous étions, parce qu'il était prêt à nous engager tous. (Antonio sourit en se rappelant cette anecdote de sa vie et de comment il a trouvé du travail à Liège).
 
Bon, après avoir donné notre accord, ma première question a été de savoir s’il y avait un logement pour ma famille. Il répondit : « Oui, nous avons des logements pour tous les deux et pour vos familles ».  Parce que, s'il n'y avait pas de logement pour ma famille, je retournais de nouveau. Je suis parti d’'Allemagne, parce que là, ils ne nous donnaient pas de logement et je ne pouvais pas ramener ma famille, donc...!  « Non, vous ne devez pas vous inquiéter, vous pouvez faire venir vos familles ».
 
Avant qu’ils t’aient donné le logement, où logeais-tu ?
 
Les premiers jours chez un ami et ensuite dans une pension, qui était face au club « Le Portugais ». A cette époque, je payais 560 Fb (€ 13.88) par mois, pension complète. Ensuite je suis allé chez un Italien, qui vivait près de la mine. C’était plus facile pour aller tous les jours à pied à la mine.
Quand arriva ta famille ?
 
L'émotion le gagne et Antonio continue. Je me rappelle comme si c’était aujourd'hui- même. Le garde de la mine courait après moi. Il m'appela, non pas, par mon nom, mais par mon numéro matricule : « Êtes-vous le numéro 34 ? « Oui » réponds-je « je suis le numéro 34. Est-il arrivé quelque chose ? ». Il me répondit qu’il y avait quelqu'un qui m’attendait à la porte.
Moi, qui étais noir comme le charbon, je me dirigeais vers la porte et là… surprise toute la famille m'attendit. Un ami les avait conduit jusque là en voiture. Antonio laisse aller quelques soupirs.
 
Antonio, à quel moment es-tu entré en contact avec le club F.G.Lorca ?
 
A Liège, il y avait quelqu’un avec qui j'avais déjà travaillé avant en Asturies. On le surnommait Peto. Un jour, il lisait le Monde Ouvrier. Je m’approchai de lui et je lui dis « tu n’en as pas un pour moi ? Peto me donna le sien et par la suite il me l’apportait. Plus tard quelqu’un, que l’on appelait José María, est venu vers moi. Il me proposa d’entrer au Parti. J’ai attendu que toute ma famille fut réunie, et quand la famille a été regroupée, j’ai adhéré au Parti. Très vite, on me nomma responsable de la cellule « Aurore ».
 
Tu as adhéré au Parti en 1963. Quel a été le moment qui t’a le plus marqué durant ta lutte ici à Liège ?
 
Il faut se faire une idée que nous étions dans une situation de clandestinité et que le travail de militant au P.C.E. était difficile. Le régime envoyait des espions au sein de l’immigration et nous étions tous « classés ». Mais cela n’empêchait pas la mobilisation. Mon souvenir le plus marquant fut ma participation à la grève de la faim. J’ai fait 76 heures de grève auprès d’autres camarades : Cayetano, Antonio Martínez, Jose Fernández (Diamina), Ramón García (el cristalero), Mario Lada, Amador et beaucoup d’autres.
 
Nous avons porté à terme cette grève, parce que Franco voulait faire fusiller les membres du procès de Burgos. La grève se déroula dans l’église du Mont Saint Martin de Liège. Personnellement pour pouvoir y assister, j’ai dû demander une semaine de congé pour maladie. Je me souviens aussi d’une autre occasion ; le Parti nous avait demandé de sortir pour écrire des consignes sur les murs de la ville de Liège, des usines et sur les murs des rues les plus fréquentées.
 
Imagine comme la clandestinité nous obligeait à garder le silence que même ma femme n’était pas au courant. La consigne était de ne rien dire du tout. En cette occasion-là nous écrivions des phrases qui demandaient la liberté de Justo López (le Parti avait peur que ce dirigeant ne soit exécuté comme Julian Grimau). Ensemble avec d’autres camarades, nous avons peints les murs de la ville pendant toute la nuit.
 
Mais Antonio, pourquoi es-tu parti d’Espagne ?
 
Regarde, je suis parti d’Espagne un premier mai destination l’Allemagne, car mon beau-frère m’avait dit qu’il y avait du travail dans une fabrique. En Espagne, la situation allait de mal en pis suite aux grèves dans le puits « Maria Luisa ». Personne ne se sentait en sécurité, il y avait des arrestations, le travail était de plus en plus dur et il fallait travailler beaucoup d’heures pour gagner son pain. Imagine les tours de la vie ; je venais des mines del Entrego (Asturies) pour atterrir dans les mines de Liège. J’y suis resté jusqu’à quarante quatre ans et je suis parti à cause de la fermeture de la mine.
 
Qu’as-tu fais quand la mine a fermé ?
 
L’année 1974, quand la mine a fermé, nous sommes allés à l’école de l’ONEM et j’ai appris un nouveau métier. Je suis devenu maçon et de cette façon j’ai fini ma carrière jusqu’à la prépension en …
 
Antonio, as-tu eu l’intention de retourner définitivement en Espagne ?
 
Non, pourquoi ? Ici, je me sens très bien. Ici, j’ai ma maison, mes enfants sont nés ici et mon épouse est décédée. Ici, je me sens heureux. Partir maintenant comme pensionné et devoir faire des voyages aller retour parce que tu as laissé tes enfants et tes petits-fils ici !
 
Aujourd'hui, je suis déjà intégré ici, j'ai de très bonnes amitiés parmi les Belges. Non. Je ne partirai plus d'ici.
 


Liège le 06 Juin 2010
Propos recueillis par Manuel Rodriguez
Antonio est parti en 1963 de l’Entrego (Asturies) en direction de l'Allemagne vers la fin du mois de mai. Après cinq mois passés là-bas, vers la fin de novembre, il entreprit un nouveau voyage pour Liège, avec un autre compagnon.
 
Connaissais-tu quelqu'un ici à Liège ?
 
Oui. Mon compagnon Rafael et moi, nous connaissions quelqu’un ici à Liège. On le surnommait « l’enfant de chœur » parce qu’il avait été enfant de chœur dans son village, là-bas en Andalousie. C’était le cousin de Rafael, mon compagnon de voyage.
 
Arrivés à la gare de Liège Guillemins, nous marchâmes ensemble jusqu'au club FG. Lorca. A cette époque, il se trouvait au pied du pont (Rue Pied du Pont des Arches). Nous fûmes reçus par des compagnons et en causant du pourquoi nous étions venus jusqu’ici, nous leur avions expliqué que nous cherchions du travail.
 
Quelqu'un nous a donné l’adresse d’un prêtre espagnol de Liège et auquel nous avions rendu visite. Celui-ci nous dit : « ici, il n'y a pas davantage de travail, que celui des hauts- fourneaux ou les mines ».
 
Personnellement, on m’avait parlé très mal des hauts-fourneaux, là-bas en Asturies. Moi, je suis parti de l’Entrego (Asturies) pour quitter la mine, en pensant travailler dans une usine ici et voici maintenant, que l’on me dit ou les hauts-fourneaux ou la
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