INTERVENTION DE ALAIN DE CLERCK
ARTISTE PLASTICIEN LIÈGEOIS
Après l’intervention de Michel Firket, il est difficile de m’exprimer, car il a très bien décrit la manière dont ce projet a été monté. Le déclenchement de ce projet s’est fait grâce à Manolo, qui est venu me trouver afin de me présenter des photos d’exilés espagnols. Assez rapidement, nous avons décidé de construire un projet autour de celles-ci et de présenter une maquette à la Cellule d’Art public de la Ville de Liège, que je remercie par la même occasion.
Je ne désirais pas faire de discours aujourd’hui mais plutôt des remerciements car j’ai parfois tendance à oublier de le faire.
Tout d’abord, je remercie la Cellule d’Art public de la Ville de Liège qui a été directement et profondément touchée par notre projet. Je me souviens que lorsque Manolo est venu présenter le projet, il était difficile de ne pas verser une larme ; pour ma part, j’ai dû me mordre les lèvres pour ne pas pleurer et je crois ne pas avoir été le seul ! Ce projet est aussi fort et riche, car il est fondamental, il est essentiel dans le monde dans lequel nous vivons de rappeler certaines valeurs.
C’est dans cette Cellule d’Art public que nous avons fait une belle rencontre : Aloïs Beguin, l’architecte de l’esplanade Saint-Léonard. Sans lui, nous ne serions pas arrivés à un résultat si beau et étudié.
Il faut savoir que, administrativement parlant, il a fallu deux ans pour obtenir un budget ; j’ai d’ailleurs constaté que Manolo commençait à s’énerver…
Au départ, nous voulions installer sur le mur des lettres de 90 cm de hauteur et donc de trois tonnes chacune. Il s’agissait d’un essai pour voir si, esthétiquement, la structure avait une force. Nous avons pris également un an, je pense, pour choisir la police du lettrage. Je tiens à remercier Pierre Geurts, car c’est ce dernier qui a choisi la police. En effet, ce n’était pas une chose facile car il fallait une certaine légèreté du lettrage, mais pas trop pour que l’on puisse sentir le travail des métallurgistes qui ont porté ce projet à bout de bras. J’en profite d’ailleurs pour remercier Nico.
Il faut savoir que même si c’est un projet espagnol, il y a quand même du terroir liégeois dans ce projet. Je ne sais trop comment l’expliquer, mais il est bien là !
Je remercie évidemment In Cité Mondi, donc Julie et Genaro du fond du cœur, car parfois c’est difficile de me supporter, ce n’est pas toujours facile d’être artiste quand on n’a pas de moyens et il faut garder le cap. Mais quand on a un projet comme celui-ci, on garde le cap.
Cette table, nous l’avons voulue didactique tous ensemble ; c’était comme une évidence ce projet ; c’est venu comme ça, un peu dans l’ordre des choses.
Donc voilà une table, madame l’Echevine, qui servira aux professeurs, en tout cas l’asbl In Cité Mondi va s’y atteler. Donc maintenant, nous avons quelque part un peu jumelé Liège avec cette ville espagnole.
Je voudrais également rappeler un jumelage sur lequel nous sommes d’ailleurs en train de travailler avec Hassan, M. le Bourgmestre et Luc Gillard. Il s’agit de Ramallah, qui est un autre endroit du monde où il y a des problèmes de liberté, par rapport à la démocratie, par rapport aux droits de l’homme, par rapport au droit international. Je vous annonce que je vais continuer le combat pour la Palestine, je m’excuse de faire le parallèle, car je sais que nous sommes ici pour l’Espagne, mais quand même, par rapport à l’Europe, par rapport à l’avenir de l’Europe, il y a quelque chose à faire. Nous devons absolument imposer la justice autour de nos frontière,s sinon les répercussions se feront ressentir durement. Il faut que la raison reprenne, que le droit reprenne ; et j’espère que l’on pourra aussi travailler là-dessus avec la Ville de Liège, pour que Liège devienne une ville internationale.
Merci