5. CHRONOLOGIE DE L'IMMIGRATION MINIÈRE
ESPAGNOLE EN BELGIQUE
5.1. La période de l'arrivée des immigrés mineurs espagnols peut être divisée en trois phases
5.1.1. La première phase (1945-1956) (Immigration de"touristes")
Dans son article, "Les Espagnols en Belgique au XXe siècle", Marie-José Sanchez (2004, 279-292) situe l'arrivée des premiers travailleurs espagnols dans les mines belges à la fin de la Deuxième Guerre mondiale (Sanchez, 2004, 279). Avant 1956, les immigrés espagnols mineurs étaient cependant peu nombreux. Selon les statistiques de l'INS (Institut National de Statistiques), le nombre d'Espagnols en Belgique en 1955 ne dépassait pas 2.800 personnes.4 Ils étaient, surtout, des réfugiés politiques militant dans des mouvements de gauche et fuyant les représailles du régime de Franco.
5.1.2. La deuxième phase (1957-1965)
Cette vague correspond à celle de l'immigration assistée, c'est-à-dire composée de travailleurs recrutés selon les modalités définies par la convention belgo-espagnole de 1956. Parallèlement à cette immigration officielle, la venue de "touristes" se poursuit. Les années 1957 à 1965 ont été les plus importantes en termes d'arrivées. La poursuite de ce flux vers les charbonnages belges, après 1965 ne peut pas être démontrée par les chiffres, cependant l'historienne Marie-Thérèse Coenen (1999, 124) affirme, dans son étude sur les relations entre les syndicats belges et les travailleurs immigrés, sa continuité.
5.1.3. La troisième phase (1967-1973)
En 1966, lors de la cessation définitive du recrutement officiel pour les mines, les "touristes" continuèrent, selon Coenen, à être engagés, mais dans une proportion nettement plus faible. En effet, les années qui suivirent ont connu des fermetures de charbonnages qui placèrent de nombreux ouvriers auchômage (Coenen, 1999, 124). Les travailleurs victimes des restructurations étaient replacés de manières prioritaires dans les charbonnages encore en
activité. La fin de l'immigration minière espagnole en Belgique se situe en 1973 lors de la fermeture définitive des frontières aux étrangers due à la détérioration de la situation économique générale (Ibid., 124).
Réferences: http://www.flw.ugent.be/btng-rbhc/
ISMAËL RODRIGUEZ BARRIO
_____________________Licencié en Histoire Contemporaine – Université Libre de Bruxelles